Kinshasa, 15 mai 2025 – Un drame s’est produit dans la nuit du mercredi à jeudi au camp Babylone, situé dans la commune de Kintambo, à Kinshasa. Un soldat de la Garde républicaine a ouvert le feu sur trois policiers militaires, les tuant sur le coup. L’incident, survenu aux alentours de 3 heures du matin, a provoqué une vive émotion au sein des forces armées et de la population locale.

Déroulement des faits

Selon les informations recueillies, le militaire de la Garde républicaine aurait tiré sans sommation sur ses collègues de la police militaire. Après avoir commis les faits, il se serait emparé des chargeurs des victimes et aurait pris la fuite, se retranchant dans un bâtiment en construction situé à l’angle de l’avenue Kivu, toujours dans la commune de Kintambo .

Alertées, les forces de la police militaire ont rapidement déployé un important dispositif sécuritaire entre 3h et 8h du matin. Des échanges de tirs ont été entendus dans le périmètre bouclé par les forces de l’ordre. L’opération s’est conclue par l’interpellation du militaire présumé auteur du crime. Ses motivations restent, pour l’heure, inconnues. Une enquête a été ouverte par les autorités militaires pour faire la lumière sur les circonstances de ce triple homicide au sein des forces armées .

Réactions et implications

Cet incident relance la question de la discipline et de la gestion des tensions internes au sein des forces armées et de sécurité en République démocratique du Congo. Les témoignages recueillis évoquent un climat de crispation entre certaines unités, mais aussi des tensions interpersonnelles qui pourraient être exacerbées par des frustrations liées aux conditions de vie, à la hiérarchie ou à d’autres différends non encore élucidés.

Face à l’émoi suscité dans l’opinion publique, plusieurs organisations de défense des droits humains appellent à une enquête rigoureuse, impartiale et rapide pour que toute la lumière soit faite et que les responsabilités soient situées. Pour nombre d’observateurs, ce drame, s’il venait à être mal géré, risque de ternir davantage l’image de la Garde républicaine, unité d’élite censée incarner l’ordre et la discipline.

Vers une remise en question du climat sécuritaire dans les camps militaires ?

Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit dans les installations militaires congolaises. Des précédents similaires ont déjà été signalés, traduisant un malaise latent au sein de certaines troupes. Il est désormais impératif, selon plusieurs analystes, que les autorités militaires réévaluent les mécanismes de gestion des conflits internes et renforcent les dispositifs de contrôle psychologique et disciplinaire des militaires en poste.

En attendant les conclusions officielles de l’enquête, la population environnante du camp Babylone reste sous le choc, craignant d’éventuelles représailles ou dérapages.

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